Etude de marché : «Impact de la numérisation sur le marché du travail bancaire».

Le prestataire d'outplacement von Rundstedt a commandé, en collaboration avec Employeurs Banques , une étude qui examine à la loupe les effets réels et concrets de la numérisation sur le marché du travail dans le monde bancaire.

Brassel & Partner Consulting a réalisé l'étude en (1) rassemblant et en analysant les connaissances existantes, (2) en évaluant tous les postes vacants dans le secteur bancaire au T4 2019 dans le cadre d'une analyse quantitative et (3) en validant et en approfondissant les résultats lors d'entretiens personnels avec des personnalités RH de premier plan dans le secteur bancaire.

Voici les principales conclusions de l'étude :

  1. Les profils IT sont les travailleurs les plus demandés dans le secteur bancaire
    «Avec 20% des postes à pourvoir, les profils IT arrivent en deuxième position après les Relationship Managers (24%). Mais si l'on ajoute tous les postes externalisés dans le domaine de l'informatique, les profils informatiques sont clairement en première position dans le secteur bancaire».
    En ce qui concerne les postes vacants dans les banques et organisations parabancaires, les profils de Relationship Manager ou de conseillers à la clientèle arrivent en tête avec 24%. Mais juste derrière, avec 20% des postes à pourvoir, on trouve déjà les profils IT, où l'emploi connaît une croissance importante pour des raisons structurelles. Il faut toutefois tenir compte du fait que depuis des années, une grande partie des ressources informatiques des banques sont constamment externalisées et de plus en plus prises en charge par des prestataires externes. On peut donc clairement affirmer que les profils informatiques sont les plus demandés dans le secteur bancaire. Les postes dans les domaines du droit, de la conformité et de la gestion des risques arrivent en troisième position, en raison du système.
  2. Pour les postes en dehors de l'IT, les connaissances des utilisateurs IT ne sont souvent pas mentionnées et les compétences commerciales numériques ne sont guère exigées.
    «Bien qu'une transformation numérique réussie exige des compétences numériques ou informatiques, surtout en dehors des postes directement liés à l'informatique, les annonces d'emploi ne les mentionnent guère».
    Il est évident qu'une transformation numérique réussie ne peut pas être réalisée uniquement par des départements spécialisés et des spécialistes IT. Une évolution organisationnelle aussi fondamentale doit être portée et soutenue par l'ensemble de l'organisation. C'est pourquoi les compétences commerciales numériques et les compétences informatiques générales ne sont pas seulement décisives pour les postes informatiques, mais aussi pour de nombreux autres rôles et fonctions commerciales en dehors de l'informatique.
    On constate une polarisation importante au sein de ces postes : D'une part, 64% de ces offres d'emploi ne mentionnent pas de connaissances en informatique et 22% parlent de compétences de base. D'autre part, 14% des postes vacants exigent des connaissances avancées, voire professionnelles, en matière d'informatique. Les compétences et l'expérience dans le domaine du commerce numérique ne sont même mentionnées comme souhait ou exigence que dans 9% des offres d'emploi. Dans les banques, on parle beaucoup du grand besoin de compétences numériques. Mais cela n'apparaît pas encore beaucoup dans les offres d'emploi sur le marché du travail.
  3. Les compétences transversales, facteurs de réussite à l'ère du numérique
    «Les compétences transversales de base sont aujourd'hui plus importantes que les compétences techniques rapidement éphémères».
    Pour maîtriser le nouveau monde de la complexité, de la dynamique de changement et de l'agilité, les organisations ont besoin de personnes dotées de compétences transversales de base. Ces compétences permettent à une organisation de s'assurer que la bonne expertise se trouve toujours au bon endroit et au bon moment. Ces compétences comprennent la pensée analytique, la capacité à résoudre des problèmes, la créativité, la pensée centrée sur le client, la capacité d'adaptation, l'agilité, l'agilité d'apprentissage ou les compétences sociales et émotionnelles. Les processus de recrutement s'orienteront davantage vers ces compétences à l'avenir, bien qu'il s'agisse plutôt d'une tendance à moyen terme. Il est intéressant de noter que ces compétences transversales sont déjà très systématiquement définies et mentionnées dans les offres d'emploi.
  4. Manque d'urgence dans la transformation numérique
    «Les responsables RH se considèrent comme jouant un rôle clé dans la transformation numérique. La conscience de l'évolution des exigences en matière de postes et de compétences est très présente. Mais on ne ressent guère d'urgence».
    Les responsables RH se considèrent comme jouant un rôle central dans la transformation numérique. La responsabilité se rapporte à deux aspects décisifs. (1) La mise en œuvre de la transformation doit être accompagnée d'activités de gestion du changement efficaces et efficientes. (2) La ligne managériale doit être soutenue au mieux dans le changement culturel vers une organisation agile avec un mind-set numérique et des compétences transversales. Les responsables RH se montrent très conscients des grands changements qui se produisent dans les exigences en matière de postes et de compétences. Cependant, peu de sens de l'urgence est perceptible. C'est ce que montre également l'analyse quantitative réalisée sur le marché de l'emploi, où les nouvelles exigences ne sont guère représentées.
    5. COVID-19 contribue à la transformation numérique
    «La crise actuelle entraîne une accélération significative du changement structurel en cours de la transformation numérique».
    La crise Corona donne une impulsion supplémentaire au changement structurel actuel de la transformation numérique. En raison des conditions extérieures et du choc réglementaire, de nombreuses entreprises se sont vues contraintes du jour au lendemain de passer à des formes virtuelles de collaboration et de fourniture de prestations. En outre, cette période de crise donne un coup de pouce aux entreprises qui ont investi dans des produits ou des services numériques. Cette dynamique positive se manifestera peut-être bientôt sur le marché de l'emploi. Elle n'a pas encore pu être prise en compte dans la présente étude.
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